mercredi 28 avril 2010

Mandji de long en large

Réveil très matinal en cette fin de semaine. Après une cérémonie de nettoyage abrégée, je passai la porte à 5h00. Les allées s'éclairaient aux lueurs de sodium. Après s'être brossé les dents au dessus de la verdure, le gardien de la Concession actionna la barrière coulissante, m'ouvrant la vue au 4x4 apprêté par Christelle. A la place du mort, Luc, un fang "du Nord" (Oyem, Woleu-Ntem) nous accompagna dans notre coup-de-tête. Notre esprit gonflé d'espoir d'entrevoir la faune locale à la fraîcheur du levé de soleil.
5h15, nous réquisitionnâmes notre voisin pour approcher les plaines végétales en terrain connu. Pelle et glacière chargées, nous voici de nouveau sur l'incontournable route de N'Tchengué.

A hauteur du village M'Béga, notre guide eu quelques incertitudes sur la piste à suivre. En deux ans, le paysage change par endroit du tout au tout. Premier arrêt, la plaine d'Animba. Petit déjeuner aux saveurs de rillettes et de cidre. Nous observâmes consciencieusement les horizons pour surprendre un quadrupède quelconque. Sans succès !
Notre route se poursuivit sur Nyolokoué, traversant les vastes espaces d'Ambouroué puis Mandorové sur une piste en territe aménagée par les pétroliers de la région. Nouveau casse-croute, nouveau gobelet.

La presqu'île Mandji, Ogooué-Maritime, Gabon

Sur le retour, l'équipe me confia le volant. En pleine brousse, je fis rattraper la piste au véhicule en attaquant le fossé de côté. Penché, le 4x4 bascula davantage en traçant des ornières sur un sol de plus en plus boueux. Stop, tout le monde descend. On fait le point ! C'est plus fort que moi, il faut absolument que je retourne toutes les voitures qui me passent entre les mains !
Finalement nous revînmes sains et saufs au bercail sans croiser la moindre bestiole.

Notre voisin remercié, nous commandâmes un repas de rouge, capitaine et sanglier, assaisonnés de bananes et manioc.
L'après-midi, en quête d'un tailleur pour quelques travaux couturiers, nous fûmes conseillés par Jean-Louis, gardien de la Concession. Suite à cette course au Quartier Salsa, il nous invita à découvrir d'un même temps sa famille et son habitation louée à une centaine de mètres. Père de quatre filles, il loge à six personnes au sein d'un contreplaqué sous un toit de tôle. Après vingt ans de travail dans la même entreprise, il nous apprit son salaire de 250 000 FCFA (375 € /mois).

A la lumière déclinante, il ne nous resta qu'à décrotter le 4x4 de ses herbes et de sa sueur du jour.

lundi 26 avril 2010

Comme un lundi

Week-end nature. Puis brusque retour à la réalité d'une semaine de travail, de joies et de tracas. Ce matin, par exemple, mon téléphone s'est mis à singer mon état de demi-conscience récurrent aux aurores matinales. Pas de tonalité, pas d'affichage LCD, rien ! Hé, mais secoue-toi !
Culpabilisant à l'idée d'un réveil brutal par la fenêtre, je lui ai accordé une émergence toute en longueur jusqu'au deuxième café. Entre temps, j'ai bien sûr pris le soin de saluer ce lundi matin par un mail incendiaire adressé au service informatique. Mais sans téléphone, la verve n'est pas aussi délicate.
Un peu plus tard, un coup de fil depuis le bureau de l'assistante m'a appris que "Mais Monsieur, vous n'êtes pas le seul dans cette situation !". J'ai remercié l'interlocuteur d'un chaleureux "Ah oui, et on fait comment là ? On prend des vacances ?!" Suite à quoi, un technicien m'a rendu visite en fin de matinée "Ah, vous avez un problème de téléphone ? Mais il fallait le signaler Monsieur !"

Pas très ragoutant, n'est-ce pas ? J'ai un poil plus rigolo.
Jeudi dernier j'ai pris le temps de contacter quelques uns de nos plus gros fournisseurs pour obtenir leur dossier d'agrément à jour. (A mes heures perdues, j'aime bien piquer le boulot du service juridique). La plupart m'ont évidemment rétorqué "Mais nous l'avons déjà envoyé sur Libreville le mois passé !". Oui, oui, mais renvoyez-le moi. Vous verrez... ce sera mieux. "Bon d'accord, mais on ne comprend plus rien à vos procédures !"
Et puis ce matin, je reçois un mail de détresse d'un de mes fournisseurs "On vient d'apprendre le refus de notre agrément par Libreville ! Qu'est-ce qu'il se passe ! On a tout bien renvoyé en début d'année..." Ah, vous avez vu, c'est un peu le bazar là-bas. On ne sait pas bien où part le papier. C'est pour ça que Bibi il reprend le flambeau ! Maintenant, vous pouvez me renvoyer votre bouzin... Cordialement

dimanche 25 avril 2010

Mois d'avril... tranquille

Fin de semaine très calme. Les congés des collègues sur sol tricolore m'ont forcé à réviser mon planning de travail. +2 semaines à chaque tâche !

J'ai tout de même résolu certains mystères informatiques avec l'aide distante d'une assistante dévouée :
Tut Tut tuut
"Allo ?
- Bonjour, ici le Gabon. Est-ce que je peux parler à Monsieur X ?
- Bonjour ! Non, il est en congés jusqu'au 12.
- Ah, et vous pouvez me passer un de ces collègues ?
- Attendez, je regarde... Non, lui rentre la semaine prochaine.
- Mais il n'y a pas de remplaçant ?
- Si, Monsieur Y, mais je ne l'ai pas vu ce matin. Pourtant il n'a pas posé de vacances aujourd'hui !
- Heu... vous pouvez me réorienter vers quelqu'un qui s'y connaisse en Ariba ?!
- Je vais voir avec Madame Z.
- Tiens, je ne l'ai pas sur l'organigramme !
- C'est normal, c'est une contractée... Ne quittez pas !"

Tut Tut tuut
"Allo ?
- Bonjour, je cherche une solution au message d'erreur d'Ariba. Un problème de version...
- Ah bon ?
- La version française ne reconnait pas les mots clés anglais. Est-ce que vous avez une table de conversion ?
- Vous parlez anglais ?
- Oui, mais ce n'est pas le problème...
- Bien, parce que la seule personne disponible n'est pas à l'aise en français. Ca vous dérange ?
- Oh bah non, on va tenter !
- Ne quittez pas !"

Tut Tut tuut
"Allôo ?
- Hello, I have a problem with the French version of Ariba. I use an English script your department has circulated but it can't recognize the key words...
- Is this script so important ? So you can rewrite it with French markups..."

A la suite de quoi j'ai composé le numéro de l'hotel Olako pour le très prochain séjour de mes parents en milieu gabonais !

mercredi 21 avril 2010

La Terre et l'Eau d'Ozouri

Et voici quelques grains de sable de notre aventure mécanisée poussiéreuse ! Malgré une soirée en face d'un Louis déprimé (déprimant ?), la ballade m'a arraché à la trop restreinte ville. Une bouffée d'air frais et une embouchure de fleuve lisse à me rappeler les plans d'eau nichés parmi les dénivelés alpins. Il n'a manqué qu'un aviron de quelques rameurs... un peu nostalgique !

J'attends impatiemment de surprendre les animaux de la presqu'île. Hippopotames, éléphants, gazelles. Des noms de zoo désormais à quelques coups de volant des aurores de Port-Gentil.

A quand la prochaine, Madame ?

Plus de grains de sable !

samedi 17 avril 2010

Escapade à Ozouri

Ce week-end, brève découverte d'Ozouri. Connu pour être le premier champ pétrolifère onshore exploité au Gabon, la zone est située en bordure Sud de l'île Mandji. Mais notre but est bien loin des combinaisons oranges qui s'agitent autour des oléoducs.
Une escapade rapidement improvisée autour d'un Pajero, d'une grève et d'un campement. Le 4x4 est une faveur envers les VIE du numéro un de la Finance en partance vers l'extrême Sud du continent pour deux semaines de congés. "Trop d'expatriés" dénonce le mouvement social mené par l'ONEP (l'Organisation Nationale des Employés du Pétrole). Pour prévenir tout risque de dérapage ce vendredi, la Direction a prié les français de quitter prématurément les locaux. Enfin, quelques chambres en dur érigées sur la lagune qui sépare l'embouchure de l'Ogooué et l'Atlantique permettent aux touristes d'un soir d'admirer les puissantes vagues océaniques.
Nous partons à deux. Comme à l'accoutumée, vérification du véhicule. C'est sûr, on se sent beaucoup plus rassuré à voyager à bord d'un tank tout confort en comparaison à feue ma citadine noire. Les pneus sont contrôlés à 2 bars, on peut passer au kit de survie : bouteilles et P'tit Lu.
Le patron du campement nous attends pour ouvrir la route à travers les innombrables pistes de sables. Jusqu'à N'tchengué, je connais. Route défoncée, bas côtés de terre rouge aménagés par le passage des roulants. Puis, à l'approche des cuves désaffectées de Total, le sable vainc les derniers vestiges de goudron.
Suit une bonne trentaine de kilomètres entre sable, trous d'eaux et passages en végétation dense... Ca glisse, ça dérape, ça cale, ça éclabousse ! A sentir le comportement des quatre roues motrices, je comprends l'entrain des expatriés pour les rallyes à tout va. C'est sûr ça change du centre-ville !
Plusieurs intersections à suivre le 4x4 de tête, et toujours le billet première classe entre climatisation, radio, siège enrobant et amortisseurs tout terrain. C'est dingue, ça passe vraiment partout ces machins ! La pilote du Pajero, VIE d'une semaine, guette les moindres signes de main de notre guide à travers sa fenêtre. Deux doigts, seconde. Trois doigts, troisième. Molo-molo, on s'arrête !
Garés sur la rive, pieds à terre, nous traversons l'embouchure sur une pirogue pour découvrir le camp aménagé sur une lagune large de 500 mètres. Trois petits pas sur le sable de la façade atlantique, couché de soleil, et puis s'en vont. La pénombre tombante, les plateformes flamboient à l'horizon pour nous rappeler l'importance du secteur pétrolier au Gabon. Au-dessus, un ciel étoilé dans la nuit naturelle que le groupe électrogène peine à percer.
Après un sommeil à la chaleur étouffante rythmé par le fracas des vagues sur la plage, l'heure du départ sonne à la matinale sous une couche nuageuse. Nous reprenons la pirogue, puis le Pajero sous la conduite de Louis, le propriétaire du camp. Bientôt, la piste se range à proximité d'une lignée de piquets. Sur l'un deux, une pancarte signale la présence d'un pipeline. Le volant en main, les roues dans la semoule au détour d'un virage sablonneux, un voyant orange me conseille un arrêt à la prochaine station service...

Très bientôt les photos de l'épopée !

mardi 13 avril 2010

L'heure gabonaise

Au Gabon, l'heure n'existe pas ! C'est bien simple, elle est restée la notion abstraite importée par les européens et cultivée à grand soin par les administrations qui ne se privent pas de vous rappelez que 15h15, on ferme Monsieur Vincent. Mais prenons la vie quotidienne. Quand on lui demande une description brève de ses quelques mois passé en France, immanquablement le gabonais répond "les gens sont toujours en retard, ils ont toujours à faire" ! Ce n'est pas une moquerie. Pour le local, il est impensable de dépendre d'une montre, de prendre plusieurs rendez-vous dans la journée, de tenir un agenda au clair.
Un évènement est programmé. Très bien, quoiqu'en dise l'affiche ce sera pour la journée entière. Et moi de passer pour un zombie à juger qu'il se finira à 10h pile, pour ensuite enchainer sur un petit déjeuner au Diodon's, et finalement être à l'heure lavé et changé pour le déjeuner grillé sur le sable fin.
Partant de cet axiome, tous les horaires indiqués sur les prospectus sont faux ! Sauf... la fin de la journée de travail. Mais sans activité port-gentillaise, que voulez-vous faire ensuite ? Restez assis sur le parpaing au bord de la route à congosser jusqu'à la nuit tombée sans vous préoccuper de l'heure ? Ou bien, pour les expatriés, serrer les rangs devant le zinc, le regard tourné vers le dernier match Paris-Marseille ?
De là les incompréhensions au travail. Dans un pays où l'unité de temps est la journée, où l'on arrive par "le train de mardi", comment comprendre qu'un dossier urgent doit partir "dans la minute" ! Aujourd'hui, demain, au final c'est pareil !
Qui s'étonne encore des retardataires de la demi-heure aux rendez-vous ?

dimanche 11 avril 2010

En bref

Evènement communal, une nouvelle VIE a atterri sur l'humide presqu'île Mandji. Après un accueil nocturne cafouilleux sans boire ni manger, elle passe l'épreuve du feu : obtenir un matricule dans l'entreprise, ouvrir un compte informatique et demander les droits d'appel vers la France via les téléphones numériques pour prévenir papa-maman. Dans l'éventualité d'un surf à proximité de ce blog : "Papa-Maman, tout va bien ! Je suis vivante !"

Va-t-on de nouveau avoir une brouette pour circuler entre le supermarché et l'appartement ? Nous sommes en pleine Guerre des Chefs ! Nos chefs de Divisions respectives viennent d'adresser un mémo à la Direction, soutenu par le Conseiller à la Sureté du Personnel. La réponse au prochain épisode... J'adore les grandes entreprises !

Compétition de Karaté, tous les participants ont obtenu leur médaille de participation. Les spectateurs également ! Je suis rentré avec la coupe de "la meilleure progression en un mois".


Port Gentil. A droite, le port et son marché aux poissons. A gauche les Rigs en attente de forages.

mercredi 7 avril 2010

Tour Operator

Nagy Tour Operator vous propose deux semaines de rêve au Gabon !
pour 652,50 €

Semaine 1 : Visite de Lambaréné et sa région
Semaine 2 : Plage et soleil


Mardi, Libreville (1) - Arrivée par avion à 17h
Diner au Mississipi, restaurant aux spécialités locales marines (poisson braisé, crevette...)
Hébergement : Hôtel Tropicana (73 15 31) avec vue sur la mer
Coût de la journée : 33 €

Mercredi, Libreville (1) - Pointe Denis et Train pour Ndjolé (2)
Visite de la Pointe Denis, en face de l'Estuaire. Le trajet de 15 minutes s'effectue en pirogue depuis Libreville
Repas sur place, entouré de plage et de mer.
Retour à Libreville et diner dans un maquis (grillades de poisson, brochettes)
Départ à 20h35 de la gare Owendo de Libreville. Le premier arrêt est Ndjolé
Hébergement : Hôtel Papaye (59 33 15)
Coût de la journée : 102,75 €

Jeudi, Ndjolé (2) - Visite des alentours
Activité : L'île Samory Touré, La Montagne Léon Mba, La Mission Saint Michel de Njdolé, Mise à l'eau des billes de bois (prévoir un pique-nique)
Hébergement : Hôtel Papaye (59 33 15)
Coût de la journée : 47,25 €

Vendredi, Lambaréné (3) - Visite de l'Hôpital du Dr. Schweitzer
Départ matinal en pirogue pour Lambaréné. Le trajet dure 150 km
Visite de l'Hôpital du docteur Schweitzer, Mission Saint-François-Xavier, Le marché, le Quartier Isaac
Hébergement : La maison d'Hôte Isaac (07 46 88 48)
Coût de la journée : 72 €

Samedi, Lambaréné (3) - Excursion sur le lac Evaro
Départ en pirogue pour le lac Evaro, la faune et la flore (prévoir un pique-nique)
Hébergement : La maison d'Hôte Isaac (07 46 88 48)
Coût de la journée : 75 €

Dimanche, Port Gentil (4) - Journée Plage
Départ matinal en pirogue Sonaga pour Port Gentil. Le trajet dure 4h
Hébergement : Concession Cité Akosso
Coût de la journée : 45 €

Lundi, Port Gentil (4) - Détente au Relais Bleu
Départ en fin de matinée au Relais Bleu. Traversée en pirogue de 5 minutes
Repas sur place au milieu de la plage, vue sur la baie de Port Gentil
Hébergement : Concession Cité Akosso
Coût de la journée : 34,50 €

Mardi - Jeudi, Port Gentil (4) - Marché, plage, détente
Hébergement : Concession Cité Akosso
Coût de la journée : 27 €

Vendredi, Libreville (5) - Visite des grand marché et marché artisanal
Départ avec la marée vers Libreville en bateau Sonaga. Le trajet dure 4h
Immersion dans le marché de Libreville et course aux souvenirs dans le marché artisanal
Hébergement : Hôtel Tropicana (73 15 31)
Coût de la journée : 70,50 €

Samedi, Libreville (5) - Visite du domaine de Mme. Fernande
Excursion au abord de la ville, dans le domaine de Mme. Fernande
Visite du parc ornithorynque d'Akanga
Hébergement : Hôtel Tropicana (73 15 31)
Coût de la journée : 46,50 €

Dimanche, Libreville (5) - Visite du Quartier Louis, Retour à l'aéroport
Visite des différents quartier de Libreville. Le Quartier Louis (ou quartier riche), le quartier populaire Lalala
Rassemblement des paquets pour un trajet sur l'aéroport à 20h40
Coût de la journée : 45 €

lundi 5 avril 2010

Vivre avec la SEEG

Période de crise. Le Gabon est branché sur courant intermittent depuis deux semaines. L'Union, le journal officiel, vient d'annoncer la venue d'équipes américaines pour fiabiliser la turbine à gaz de Port Gentil. En conséquence, le journaliste prévoit des interruptions de services pour tout le WE de Pâques. (Pour l'ensemble du tissus économique gabonais, la notion de "service" au sens européen n'a pas encore réellement percée).
D'après les taxis, la SEEG, Société d'Energie et d'Eau du Gabon, semble procéder par secteur pour rétablir le courant. Pour vous mettre dans l'ambiance, une coupure de courant, c'est 4 heures en plein après-midi, sans frigo et sans clim'. Imaginez les conséquences sur les supermarchés, les restaurants et tout le secteur industriel !
Tractafric, revendeur de groupes électrogènes Caterpilar, est très content !

En partenariat avec Veolia Eau, la SEEG est également chargée de l'approvisionnement de la ville... Je fais parti des rares personnes qui ont pu voir ce matin le miracle de l'eau au bout de ma pomme de douche.

Dans le même temps, le coût de l'énergie ne cesse d'augmenter. Une facture mensuelle, qui l'année dernière s'estimait à 20 000 (30 €) pour les plus modestes du Quartier, côtoie aujourd'hui les 30 000 (45 €). Le SMIC, lui, n'a pas bougé des 80 000 (120 €) malgré l'annonce fin janvier de son doublement. Pour info, les gabonais paie l'électricité comme le téléphone mobile : une carte pleine d'unités est insérée dans le compteur. D'où les queues hebdomadaires nocturnes au point de vente de ces cartes.

A la question "Quand est-ce que vous faites la révolution ?", mon gardien répond "Mais c'est comme ça ! C'est la vie-oh !"

Je vous laisse, je pars faire mon footing jusqu'au Score. Mon stock d'eau potable diminue !

samedi 3 avril 2010

En vrac

Je sors d'une petite grippe. Dans un pays équatorial, qui l'eut cru ! Certainement la conséquence d'un collègue avide de climatisation, ou bien la Grippe A a-t'elle finalement décidé de faire l'expérience de l'Afrique.
Je n'ai pas énormément posté cette semaine. Mon esprit vagabondait sur les grandes questions de l'humanité telle que "comment utiliser mon temps libre à bon escient ?", celle-ci fleurtant avec la question de mon avenir professionnel. Et puis l'évènement est venu bousculer tout ça. Je me retrouve actuellement le seul VIE à travailler dans l'entreprise. Les autres contrats viennent à l'instant de se terminer. Là dessus, la Direction Générale a pris la décision de me sucrer la 206 pour réduire drastiquement les coûts.

Acheteur de formation, je vais faire semblant de ne pas connaitre le montant de location d'une citadine à l'année en comparaison de la somme des amendes douanière pour falsifications (involontaires) de la valeur des matériels pétroliers à l'import.
Bref je n'ai absolument rien contre les balades en taxi, c'est toujours plus sympa de discuter en voiture. Mais j'ai encore du mal à imaginer le trajet de retour des courses. Inquiet, j'ai appelé le décideur. Voici ses quelques arguments très convainquant :
"Les VIE ne s'entendaient pas sur le partage de la voiture." Ah mince, j'ai loupé l'épisode !
"Demandez à vos gentils collègues de faire vos courses." La semaine prochaine, je me promets de lui demander son 4x4 pour mes achats. Après tout, on fait parti de la même grande entreprise !
"J'ai envie de dire Débrouillez-vous, Achetez une voiture." Dans mon budget, je recherche un vieux tacot. J'accepte la rouille et les pare-brises fissurés !
"Et puis, il y a plein de gabonais qui font leurs courses en taxi." Oui, après tout ce n'est pas moi qu'on cherche à recruter... ça doit être un gabonais !
Et puis il est chef, il a raison ! Non ?

Le paramètre "voiture" a eu un impact direct sur ma motivation au travail. Ce que les minutes s'égrènent vite ! C'est toujours surprenant, en regardant l'horloge Windows, de comptabiliser le temps écouler depuis le début d'un surf paisible à travers les sites d'emplois, les forums d'Achats, les PME émergentes. A propos, il y a une centrale d'achats orientée éthique et développement durable qui m'a l'air sympathique. Achats Concept Eco, installée dans l'Isère. Je vais enquêter pour déterminer si c'est du flan.

Mon projet d'entreprise de la semaine : Livraison à domicile des produits Casino !
Il serait facile de se baser sur le dense tissus des taxis de Port Gentil. Je peux estimer le coût d'une course à 1 000 (1,5 €). A vue de nez, pour un panier standard de 50 000 (75 €) rapidement atteint dans le supermarché, le service pourrait revenir au client à 5 000 (7,5€). Investissement nécessaire : Rien !
Organisation de l'entreprise : Réception par l'entreprise d'une commande via internet. Après consolidation par heure des paniers, un employé passe régulièrement acheter les produits au Casino et contact par téléphone les taxis. Le taxi prend en charge une commande jusqu'à la livraison chez le client. La facture est réglée en nature au taxi, conformément au montant indiqué sur le reçu internet. Le taxi est payé dès qu'il a remis le règlement à l'entreprise. Sur place, il peut alors prendre une nouvelle commande.
Durant les heures creuses, les taxis ne sont plus sollicités et transportent des passagers comme à l'habitude.

Objectif de la prochaine semaine : je vais reposter régulièrement sur le blog, et tâcher de ne plus m'attarder au bureau.