lundi 11 août 2008

Zhongguo hen da !

Les J.O. 2008 ont débuté !!
Chaque pays a bouclé son pronostic de médailles. Les chinois nous montre leur grande puissance. Et quelques inconditionnels continuent de manifester...

Mais pourquoi on ne leur fiche pas un peu la paix à ces dirigeants asiatiques ! Ils ont bien leur raison de museler la liberté d'expression !
Imaginons que la Chine devienne le nouveau pays des droits de l'Homme... Des contestations tant redoutées par le gouvernement naitraient des inégalités sociales. Et le pouvoir central tomberait... Jusque là c'est pas si mal !
Mais un si grand pays ne manquerait pas de se diviser. D'une part la côte Est riche, de l'autre les terres intérieures beaucoup plus pauvres. Des mouvements d'indépendance surgiraient au sein des régions regroupant différentes ethnies. Bref, le temps de canaliser cette liberté nouvelle, ce serait un chaos d'un milliards de personnes toute option, avec "conflits" et "massacres" de série.
C'est peut-être cette situation que préfèrent éviter les puissants de la Chine en rassemblant le peuple devant la grandeur de ses sportifs !

De plus, ils ont actuellement l'opportunité d'utiliser leurs grandes réserves de matières premières et de concentrer leur économie pour amener leur nation sur la scène internationale. De quoi faire fleurir les capitaux et le tourisme pour développer petit à petit les différentes régions, en commençant par le bord de mer pour remonter le Yang Tsé.

Bon d'accord, ils sont un brin violents pour réprimer les manifestations. Mais quand on a peur, on contrôle moins ses gestes !
Laissons-les tranquilles !

samedi 9 août 2008

L'OPA

"Bonjour Madame, je voudrais remplacer mon carreau cassé.
- Asseyez-vous, quelqu'un va venir vous accueillir dans un moment."

"Bonjour... j'ai entendu, quand vous étiez à l'accueil, que vous vouliez remplacer votre vitre !
- Oui, c'est le copain de mon fils. L'innocent a laissé échapper le ballon de son pied... vous savez ce que c'est quand ils sont jeunes !!
- Oui, heu... Non ! Reviens ici Mélusine ! Non tu ne vas pas là-bas, c'est sale ! Voilà, tu t'assois et tu restes sagement à côté de maman.
- Je vois qu'elle a un bandage. C'est la petite votre coupable ?
- Non heu... ça c'est son père quand il rentre du boulot... Normalement, avec un peu de fond de teint ça ne se voit pas. Mais là, elle est passée par la fenêtre !
- Ah.. heu... vous en avez parlé à quelqu'un ?
- Nan, mais ne vous inquiétez pas. Je suis infirmière et elle cicatrise vite !"

"Monsieur, je crois que c'est à nous ! Passons dans mon bureau. Qu'est-ce qui vous amène ?
- Voilà, je voudrais remplacer mon carreaux de salon... j'ai les dimensions dans la poche.
- Asseyez-vous !
- Oui merci... C'est du 120x60, est-ce que vous avez ça ?
- On ne fait pas ce genre de produit !
- Mais dans votre brochure...
- La brochure date de la semaine dernière. Hier nous venons de nous faire racheter. C'est un tournant à 180°... On ne fait plus de vitre de salon. Vous désirez autre chose ?
- Ma foi, je peux bien prendre un carreaux de cuisine. Moi, je n'y vois pas de différence !
- Monsieur, excusez-moi, je n'ai pas du être très clair. Laissez-moi reformuler : nous ne faisons plus de verre !
- Mais... vous avez bien un stock, il vous reste bien quelque chose ! En une semaine, vous n'avez pas pu tout écouler !!
- Effectivement, il nous en reste tout un entrepôt. Malheureusement, des problèmes techniques nous empêche de vous servir ! Sachez que nous en sommes affreusement désolés.
- Ah bon... je... non, rien d'autre !
- J'espère avoir répondu à toutes vos attentes. Au revoir Monsieur !"

"Alors vous aussi vous vous êtes fait avoir ?
- C'est un comble ça... on rachète une entreprise de verre, et voilà qu'on la reconvertie du tout au tout !
- Qu'est-ce que vous racontez ?
- Et bien oui... je me suis fait avoir ! Il ne fabrique plus de verre !
- Ah ah, ils vous ont joué la version "virage en épingle" ! Vous êtes bien naïf !
- Comment ça ? Et vous êtes qui d'abord habillé comme ça ?
- Je travaille ici Monsieur ! C'est marqué sur ma blouse. En plus d'être niais, vous ne seriez pas un peu bigleux ? Faut consulter hein ! Bon, fin de la pause... au plaisir !"

"On vient de me dire que vous fabriquiez du verre !
- Oui Monsieur, c'est exact ! Voulez-vous vous assoir le temps que quelqu'un vienne vous recevoir ?
- Mais, votre collègue m'a affirmé le contraire !
- Vous voulez adresser une réclamation à notre service commercial ?
- Non je veux juste un carreau !
- Allez vous assoir, on vient vous accueillir."

"Heu... vous pouvez éviter de remuer vos pieds s'il vous plait ? Ca énerve la petite. C'est l'heure de sa sieste et elle devrait être à la maison.
- Vous n'êtes pas encore passée ?
- Non, ils sont très occupés à la gestion du stock dans le fond du bâtiment. Ah... tenez ça doit être votre commande qui arrive sur le charriot !
- Ah non, je n'ai..."

"Monsieur, vous venez changer votre vitre de cuisine ?
- Non... enfin si mais...
- Vous pouvez me suivre jusqu'à la pièce à droite s'il vous plait ?"

"Asseyez-vous, vous désirez une boisson ?
- Non merci. Vous avez du vous tromper de personne, je n'ai signé aucune commande.
- Je suis au courant. Vous savez que nous changeons d'activité suite à notre rachat. Aussi, le service gestion du stock est en grève.
- Ah ce n'est pas un problème technique ?
- Si... ils ont saboté les grues de levage !
- Pour une vitre de 120x60 !!
- Par mesure de sécurité, nous ne sommes pas autorisé à manipuler directement le verre...
- Ah mais moi je peux venir le prendre. Ca arrange tout le monde !
- Vous n'êtes pas autorisé à pénétrer dans le magasin."
"Malgré nos soucis internes, nous souhaitons continuer à satisfaire nos clients.
- Vous n'allez pas en garder beaucoup ! Dans quelle branche vous vous convertissez ?
- Le pétrole, c'est porteur !
- Je me chauffe électrique...
- Bref, sur le charriot ce trouve les plans de l'usine. Vous pourrez ainsi fabriquer votre verre. Le chef de ligne devrait arriver d'une minute à l'autre pour vous expliquer le principe."

"Je suis là. Christian te cherche, tu devrais allez voir ! On peut commencer nous deux ?
- Vous croyez que je vais faire pousser une usine dans mon jardin !! Franchement je préfère les tulipes !
- Je suis là pour vous aider à adapter l'échelle ! Tout d'abord il vous faut un four !
- J'ai une cuisinière.
- Qui vous parle de chauffage d'appoint ! Je vous ai dit un four... 1600°C le bazar !
- Ah oui... je suis pas sûr que les crevettes Picard y résiste !
- Voyons le plan ! Alors là c'est du 50 par 15.
- C'est un peu juste pour ma fenêtre !
- Je parle en unité SI !
- humm ?
- en mètres ! Faites un effort voyons !! Donc, pour vous il faudrait du 3 par 2 facile ! Avec les pompes hydrauliques et la génération électrique sur la droite... Vous avez de l'azote dans le coin ?
- On a plutôt un relent de méthane du côté des toilettes !
- Il faut vous faire tirer une ligne ! Attendez, j'appelle un ami..."

"Allo ?
- Oui c'est moi, Patrick !
- Ah salut ! Alors ces vacances, c'était comment ?
- Je suis avec un client là... il voudrait une arrivée d'azote dans son jardin. Tu peux lui faire ça ?
- Ouai... ça tombe bien, on manque un peu de boulot en ce moment ! Je fais la demande au patron pour la déclaration de travaux officielle, et j'envoie une équipe sur place d'ici demain.
- Comme d'hab' tu mets ça sur le compte de la société, hein !
- Tu rigoles ! Après le contrat de 13 millions, je te dois encore 15 restos !!
- C'est sympa... tu sais, c'est pas facile en ce moment chez nous !
- Ah ça, le pétrole ça salit !
- Bon je te laisse ! Tschuss !"

"C'est réglé ! Bon, et comment on étale le verre maintenant ?
- Hein... quoi "comment on étale de verre" ?
- Bah oui, il est fondu. Il faut l'aplatir ! C'est comme une pâte !
- Ah bah avec des rouleaux à patisserie alors !!
- Exactement !! J'appelle un autre ami...
- Heu non... ça... ça ira !
- Comment ça ?
- Je... heu... vais mettre un bon plexi... Oui... je suis sûr que ça fera l'affaire. Merci pour tout vraiment !!
- Attendez, je ne peux pas vous laissez partir comme ça ! Je dois tout faire pour assurer votre satisfaction !
- Je suis très satisfait ! Et maintenant, je vais me satisfaire chez moi ! Allez au revoir !"

dimanche 3 août 2008

La foule : fluide compressible

Aujourd'hui démontrons que la plèbe est un fluide newtonien compressible.

Imaginez-vous montant dans un RER vers 18h. La rame est bondée. Les dames agrippent leur sac sous leur poitrine, et les écoliers en profitent pour écraser leur cartables contre le bide des touristes hollandais rouges de soleil, surpris de l'agitation.
Toujours à l'arrêt, portes ouvertes, vous êtes surpris qu'un jeune couple atteigne encore la barre où s'entremêlent les bras inconnus. Le dicton doit être vrai "Quand yen a pour un, yen a pour dix !"
La rame démarre. Vous êtes collé, serré ! Votre main est resté en arrière, accroché a une chose molle... peut-être un blouson...
Brusquement, le train freine. Arrêt d'urgence ! Les derniers bras lâchent prise, cédant à la pression humaine ! Par un mouvement d'inertie général, les usagers sont entrainés vers l'avant, emmenant avec eux sacs, blousons, enfants... Vos pieds foulent trois pas ! En sueur vous vous demandez "Mais ils étaient cachés où ces trois pas quand je suis rentré"

La réponse est simple : la foule est compressible. Et même mieux, elle réagit comme un gaz, se répartissant équitablement dans l'espace pour diminuer les pressions locales.
Illustration : vous êtes en banlieue. Vous prenez le RER et ohhhhh... chance, la moitié des places est libre. Ca ne vous a jamais frappé de voir que sièges libres et occupés étaient étonnement équitablement réparti dans toute la voiture ? Pas un seul carré complet... toujours deux personnes se regardant en diagonale... Ne cherchez plus, ce n'est pas que les gens ne s'aiment pas. La réponse est le comportement gazeux de la foule !

Et lorsque vous descendez du RER, vous vous croyez malin d'emprunter les escaliers plutôt que les escalators surchargés ? Que nenni, vous n'êtes qu'une goutte d'eau égarée qui rejoint le flot en surface. Un bras de rivière qui menace de s'assécher. Mais il ne tarira jamais ! Il y aura toujours quelques gouttes d'eau qui prendront les escaliers, par culpabilité massique, ou toute autre raison ! Mais le "j'ai vraiment bien fait d'emprunter les escaliers" voile la véritable cause : l'écoulement newtonien de la foule !
La foule n'aime pas être compressée. Elle n'aime pas non plus attendre au bas de l'escalator, il faut qu'elle avance, qu'elle coule, quitte à emprunter un chemin plus difficile... parce qu'une raison l'attire au sommet : son énergie potentielle (généralement c'est l'appel du travail vers les 8h) !

Prenons un autre exemple pour mieux convaincre. Comme la RATP me donne des boutons, je vais prendre la voiture.
Vous êtes sur l'autoroute, vous roulez tranquillement sur la voie du milieu. La chaussée est peu encombrée. Vous dépassez soudain un "escargot pot de yaourt" sur la voie de droite. Mais c'est normal !! Ce sont les effets de bords, plus vous êtes au bord d'une autoroute plus il y a de "résistance" au roulement. Ne croyez pas qu'un type a inventé la roue en écrivant le code de la route ! Il a transcrit ce qui paraissait le plus naturel... comparable à la circulation d'un gaz parfait ! Les bords d'un tuyau freine le fluide qu'il guide !
Ca ne vous étonne toujours pas de prendre de la distance avec votre prédécesseur au sortir d'un bouchon, comme si la masse des automobiles toute entière avait soudainement décidé de respecter les distances de sécurité. Vous le faites pour ressentir une sécurité en cas de freinage... pour garder une certaine distance avec les autres... Bref comme les molécules d'un gaz qui s'équilibre les unes les autres !

Etonnant non !
Demain je vous raconterai l'histoire du gentil atome qui se fait voler un électron au coin de la rue par un méchant atome !