Ce week-end, brève découverte d'Ozouri. Connu pour être le premier champ pétrolifère onshore exploité au Gabon, la zone est située en bordure Sud de l'île Mandji. Mais notre but est bien loin des combinaisons oranges qui s'agitent autour des oléoducs.
Une escapade rapidement improvisée autour d'un Pajero, d'une grève et d'un campement. Le 4x4 est une faveur envers les VIE du numéro un de la Finance en partance vers l'extrême Sud du continent pour deux semaines de congés. "Trop d'expatriés" dénonce le mouvement social mené par l'ONEP (l'Organisation Nationale des Employés du Pétrole). Pour prévenir tout risque de dérapage ce vendredi, la Direction a prié les français de quitter prématurément les locaux. Enfin, quelques chambres en dur érigées sur la lagune qui sépare l'embouchure de l'Ogooué et l'Atlantique permettent aux touristes d'un soir d'admirer les puissantes vagues océaniques.
Nous partons à deux. Comme à l'accoutumée, vérification du véhicule. C'est sûr, on se sent beaucoup plus rassuré à voyager à bord d'un tank tout confort en comparaison à feue ma citadine noire. Les pneus sont contrôlés à 2 bars, on peut passer au kit de survie : bouteilles et P'tit Lu.
Le patron du campement nous attends pour ouvrir la route à travers les innombrables pistes de sables. Jusqu'à N'tchengué, je connais. Route défoncée, bas côtés de terre rouge aménagés par le passage des roulants. Puis, à l'approche des cuves désaffectées de Total, le sable vainc les derniers vestiges de goudron.
Suit une bonne trentaine de kilomètres entre sable, trous d'eaux et passages en végétation dense... Ca glisse, ça dérape, ça cale, ça éclabousse ! A sentir le comportement des quatre roues motrices, je comprends l'entrain des expatriés pour les rallyes à tout va. C'est sûr ça change du centre-ville !
Plusieurs intersections à suivre le 4x4 de tête, et toujours le billet première classe entre climatisation, radio, siège enrobant et amortisseurs tout terrain. C'est dingue, ça passe vraiment partout ces machins ! La pilote du Pajero, VIE d'une semaine, guette les moindres signes de main de notre guide à travers sa fenêtre. Deux doigts, seconde. Trois doigts, troisième. Molo-molo, on s'arrête !
Garés sur la rive, pieds à terre, nous traversons l'embouchure sur une pirogue pour découvrir le camp aménagé sur une lagune large de 500 mètres. Trois petits pas sur le sable de la façade atlantique, couché de soleil, et puis s'en vont. La pénombre tombante, les plateformes flamboient à l'horizon pour nous rappeler l'importance du secteur pétrolier au Gabon. Au-dessus, un ciel étoilé dans la nuit naturelle que le groupe électrogène peine à percer.
Après un sommeil à la chaleur étouffante rythmé par le fracas des vagues sur la plage, l'heure du départ sonne à la matinale sous une couche nuageuse. Nous reprenons la pirogue, puis le Pajero sous la conduite de Louis, le propriétaire du camp. Bientôt, la piste se range à proximité d'une lignée de piquets. Sur l'un deux, une pancarte signale la présence d'un pipeline. Le volant en main, les roues dans la semoule au détour d'un virage sablonneux, un voyant orange me conseille un arrêt à la prochaine station service...
Très bientôt les photos de l'épopée !
C'est sûr que le Pajero ça remonte le niveau ^^
RépondreSupprimeret puis comparé à la 206, pas dur de faire mieux sur les piste ;D
Ca rime presque !
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