dimanche 28 février 2010

Récupérer Titine !

A Mme. Snowelle...

"Direction Provinciale des Impôts de l'Ogooué Maritime"
A 5 minutes des bureaux. Remarquez les vêtements qui sèchent au balcon du dernier étage.


La voie perpendiculaire
Le lampadaire nous indique notre position au centre ville de Port Gentil. Quartier résidentiel, la route en terre propice à l'éclosion de nombreux trous. Un tas de bois, brindilles et déchets verts longe l'habitation.

Toujours dans le quartier résidentiel
Habitations en dur. La verdure sauvage m'entoure.


Résidence M'Bandja
Je viens chercher mon énorme 4x4 noir garé en première position derrière l'auvent de l'hôtel !

samedi 27 février 2010

Parole parole

Pour supporter le Gabon, le touriste doit afficher la bonne humeur, fumer une constante zénitude et s'essorer de toute impulsion nerveuse. Chaque nouveau jour est un challenge !
Mettons-nous en situation. Aujourd'hui, j'attends comme de coutume une entreprise pour la réparation de mon volet roulant en plastique. Pour une raison que la morale réprouve (ainsi que mon n+2... devenu cette semaine mon n+3 ! Les informations hiérarchiques publiées sur ma toute récente fiche de poste m'ont automatiquement rabaissé d'un étage pyramidal !), il est sorti des rails de guidages qui encadrent ma baie vitrée. Pour conclure mon introduction, sachez qu'une première entreprise a répondu présente, mis une journée pour me remettre trois lattes d'aplomb à sept personnes, et, 15h30 sonnante, est partie les escabeaux sous le bras en me laissant béant le coffre protégeant le tambour !
Depuis deux semaines, j'attends, naïfs, que les gus se décident à revenir me clouer deux planches qui se prélassent tranquillement au soleil, adossées contre mon mur ! Dans ces occasions, il faut être cool ! C'est finalement une autre société qui vient de me délivrer du supplice... allez comprendre !

Ces soucis écartés, il y a bien une chose que j'adore ici : la facilité de discuter ! Surtout dans les taxis...
Le taximan qui me détaille ses frais. Maugréant contre le coût annuel de la licence (environ un million) et évaluant son salaire mensuel à 80 000. "C'est pour ça qu'on conduit le dimanche ! Si c'est une bonne journée, j'ai 15 000. L'essence, c'est 5 000. Et puis après ya les taxes... Il reste pas grand chose, hé ! 3 ou 4 000." Ce qui nous fait 6 euros par jour ! "Ah, c'est là que je descends. Juste au tournant. Voilà 500, allez bonne soirée !"

Un autre taxi, plus tard dans la nuit. Sa passagère à la place du mort vient de "prendre la route". Moi à l'arrière. Le chauffeur :
"Hé, les jeunes comme ça faut leur apprendre à travailler ! Regarde, elle me dit que je sais pas où la déposer... je connais pas la route ! Oh seigneur, mais c'est elle qui conduit ou c'est moi ! C'est elle qui veut conduire, là, assise à côté de moi ! Ah non, la jeunesse comme ça, ça ne va pas hé !"

Et ça marche partout ! Il suffit juste de sortir un truc banal :
"Et bah dis donc, vous allez toutes les boire ces cannettes, lancé-je ?
- Ca ? ha non, c'est pour l'organisation du Cross, ce week-end.
- Et c'est qui qui vous distribue toutes ces caisses ? Je serais intéressé par une commande en gros.
- C'est un sponsor !
- Vous avez les contacts ?
- Là, c'est Red Bull qui veut avoir son image sur le circuit.
- Vous êtes sûr que c'est bon pour les coureurs ça ?
- Ah non... mais on donne à l'arrivée !
- C'est plus sûr. Si c'était au départ, les coureurs vont tous tomber après trois kilomètre.
- Pfff oui, surtout les gens qu'ont pas l'habitude. Yen a plein, hé ! Pas les juniors, parce que eux ils courent hein !
- Ah oui, c'est plutôt leur père qui n'arrive plus à galoper derrière !
- Hé hé, ha non ! Alors on leur donne ça, et là mon ami, ils décollent !
- Ouai, mais pas comme l'année dernière ! Si les gens s'écroulent pendant le tour, c'est pas propre !
- Hé, pourquoi ils s'écroulent ! Il manque le mental ! Voilà pourquoi. Moi quand je coure, j'ai mal aux jambes, mais je me dis "faut que je tienne". Demain, yen a qui vont se dire juste après le départ "Mais qu'est-ce que je fiche là !"
- Oui je connais... après, ils regardent les autres et ils se disent "Ben s'ils continuent, je continue... mais pas longtemps alors !"
- Ouai voilà. Après tu les vois à l'arrivée. Ils suent, ils sont fatigués, ils voient plus clairs là ! C'est les femmes qui vont pas être contentes !
- Ca va être un vrai spectacle demain matin ! Bon je te laisse, j'ai à faire !"

vendredi 26 février 2010

Si j'étais une photo...

Je ne pensais pas être frustré à ne plus avoir de rapport de stage à déposer. La photo est idéale pour la première de couverture ! Juste sous le titre : "Analyse des structures de coûts et application des modèles de market intelligence au sein de la filiale africaine" !

J'étais parti acheter le support de douche que ma ménagère a violenté ce lundi. On trouve de tout au Quartier. Des soudeurs, des quincaillers, des ébénistes, des garagistes, un vrai fouillis de bonheur... faut juste les bons indics pour savoir où chercher ! Mine de rien, l'arrière pays de Port Gentil, c'est grand !
Finalement, j'ai trouvé le même... en couleur : celui-là est en métal. Fixé au mur, elle peut maintenant s'accrocher et "se libérer" sur Magic System, le balai entre les jambes !

Malheureusement en lieu et place d'un Reflex, c'est un mobile HTC que j'ai le plus souvent a porté de main. Pour compenser le rendu des couleurs, voici le commentaire. Il est environ 18h30. Le soleil glisse au vague sur la terre. Les doigts rosis du ciel envahissent l'horizon, puis se referment sur la ville. Alors tout s'assombrit au lointain, tandis que les lampadaires hésitent à répandre leur lueur malade sur la langue noire de poussière et sans fin du Boulevard Hourcq.

mercredi 24 février 2010

Qu'est-ce que je vous sers ?

Cette semaine, petit passage à vide au boulot ! Pas de quoi assurer mes douze heures quotidiennes. Ma volonté est moins de rester au bureau que de vagabonder parmi mes rêves d'entrepreneur.

L'idée du jour, c'est le traitement des ordures ménagères gabonaises. En tout bon ingénieur, je me suis a attaché à strictement copier WasteConcern. La jeune entreprise bangalaise vend sa prestation de ramassage des poubelles aux particuliers à un prix symbolique dans les quartiers délaissés par les services publiques. Puis elle crée du compost à partir des déchets organiques qu'elle revend aux agriculteurs. Le tout basé sur une myriade de petites usines à compost réparties un peu partout dans la ville pour une gestion localisée des ordures, quartier par quartier.
Mais demain sera une autre idée...

Toutefois, cela ne comble pas mon après-midi sonnant dès 15h30. Trois choix me sont offerts pour occuper le temps libre :

- Number one ! Il ne requiert aucune préparation si ce n'est une bonne endurance alcoolémique. Direction le bar, puis la boite de nuit, puis le boulot. Oui, on ne déconne pas ! Il n'y a pas l'excuse du dernier RER pour s'éclipser à la première heure du jour. Ici, à Port Gentil, quand on entreprend quelque chose, on y va à fond ! Moi, j'ai donné... Une nuit c'est sympa, deux nuits c'est pour l'exploit, une semaine entière j'abdique ! Surtout pour me coltiner un morpion à tresses qui m'appelle quinze jours durant...

- Number two, la culture ! Port Gentil regorge d'activités organisées au sein d'associations pour occuper les familles d'expatriés. On peut trouver la musique, la poterie, la peinture, la danse africaine, la langue Fang... Mais comme je la porte à gauche, je préférer éviter ces travers !

- Number trois, j'ai nommé le sport ! Oublié depuis cinq ans, c'est la redécouverte du muscle. Celui qui est bien voyant, celui qui fait mal le lendemain, celui qu'il faut assouplir... Le plus dur, c'est de retrouver le souffle d'avant les cigarettes que je n'ai jamais fumés ! Mais j'ai l'esprit d'un suiveur : il me faut juste un type un peu timbré pour jouer à Pas Cap'. Dans les sports, j'ai le choix. Je goutte régulièrement au Karaté, à la Salsa, au Badminton, au Catamaran, au Volley. Bientôt viendra le sort du Judo et du Squash. Que de bonnes excuses pour ne pas m'attarder au bureau ! (Je vais quand même me renseigner sur les cours de Tennis. C'est sympa, c'est en plein air!)

vendredi 19 février 2010

Monsieur le Président

Ca y est, je suis célèbre ! Je savais bien que ces années d'études finiraient par me mener au sommet, reconnu par les plus grands de ce monde... (et les petits aussi ?). Désormais doté de mes entrées au Gouvernement, vous pouvez m'appeler Seigneur !
Bon, c'est en pleine semaine, faut prendre l'avion la veille, et repartir le lendemain pour s'y rendre... Mais la carte est jolie (surtout à penser que les autres ne l'ont pas reçu) !

jeudi 18 février 2010

La Poste (suite et fin) !

"Bonjour, est-ce que je peux parler à M. Mombé ?
- Il est au guichet, gardez l'écoute, annonce une voix féminine !"
Le combiné roule sur le bureau tandis que la voix s’éloigne. Bruits de fond mêlés à une conversation lointaine. Puis on reprend le téléphone et le haut parleur diffuse bientôt une mauvaise version de chanson classique. "Tutti tut, tutti tut ta !"
La musique cesse :
"Allo, allo ?"
Pour seule réponse, les tonalités de touches qu'on enfonce à la composition d'un numéro. Au bout du fil, un abruti n'a pas compris que je suis toujours ligne !
"Allo, allo, d’un ton plus sec !"
J'interromps le sketch d'un geste énervé et appuyé de ma main gauche sur l’interrupteur. De la droite qui serre l’appareil, je déplie lestement le majeur et joue une croche piquée sur le bis.

"Bonjour, c'est encore moi ! Est-ce que je peux parler à M. Mombé ?
- Gardez l'écoute, relance la même voix neutre !"
Un petit instant et puis :
"Oui, Monsieur Vincent ! J'ai retrouvé votre colis cinq minutes après que vous êtes parti ! Il était juste derrière nous. Vous vous souvenez, on a cherché partout dans la pièce. Il n'était pas loin. C’était sur l'étagère avec les autres colis.
- Très bien, l'essentiel c'est qu'il ne soit pas perdu, lancé-je pour arriver rapidement au but !
- Et c'est bien que vous m'appeliez. On a eu un problème avec le téléphone tout le vendredi. Et vous savez, vous m'avez laissé votre numéro mais...
- Ah ! Et maintenant, je peux passer ?
- Oui, venez maintenant. Je voulais vous avoir au téléphone mais quand je faisais le numéro… Vous voyez ! Et comme vous m'avez appelé vous pouvez venir ce matin.
- Je passe maintenant !"

Je digère la mauvaise foi, et décroche mon mobile pour prendre mon fidèle Tornado sous le bras. Dix minutes s’écoulent avant d’apercevoir le bâtiment administratif carrelé d’une mosaïque régulière blanche et bleue à travers le pare-brise de mon guide. Nous franchissons d'un pas décidé l’entrée vitrée. Une semaine n’a pas eu d’impact sur la foule constante de clients !
M. Mombé est au guichet. Nous perçons la nuée d’individu pour l'atteindre. A hauteur du rebord, décalé vers sa droite, je lève la tête pour percevoir son regard surpris.

"Mais, Monsieur Vincent, la douane n'est pas là. Je vous attendais vers midi !
- Maintenant que je suis là, on peut les appeler, rétorquais-je d’un air de défi ?
- Oui, attendez."
S’adressant à sa collègue de droite, il dicte un numéro de mobile Zain. L’élève fautif se fait sermonner par le maître sur ses chiffres erronés. Puis finalement, elle passe l’appel. Attente…
Guettant les sons de l'appareil calé contre l'oreille :
"Il ne répond pas !"
"Ecoutez Monsieur Vincent, enchaîne de nouveau M. Mombé, j'essaie de l'avoir et je vous rappelle. Vous pouvez passer ce midi ?
- Je peux aussi l'attendre ici ! Je ne suis plus à dix minutes !
- Non non, de toute façon il doit passer ce midi. Je vous appelle.
- Ce midi vers quelle heure ?
- Et bien à midi !"
A l’avenir, je devrais me passer de questions bêtes ! Nous sortons, moi penaud, mon collègue naturel. On doit s’habituer à toutes situations à les subir régulièrement.

Retour dans le bureau entre un café et une feuille Excel. A la bataille navale, on appelle ça un coup dans l'eau. Quel branque ! Enfin, il a retrouvé mon colis. J'ai l'espoir de terminer rapidement cette partie déjà longue de dix jours ! Je me calme par un gribouillis vert quelconque sur le fond jaune d’un post-it prédestiné à la poubelle.

Dix minutes à me laisser confortablement couler dans le fauteuil, et de prendre l'appel sur mon mobile :
"Allo ?
- Monsieur Vincent, venez tout de suite, la douane est là !
- Je... très bien j'arrive dans un quart d'heure, réponds-je pour boucler l’affaire avant le repas !
- Où êtes-vous ?
- Ben… au bureau !
- C'est loin ?
- Je ne sais pas, trois kilomètres, menté-je pour me laisser une marge. Je suis là dans un quart d'heure!
- Je vous passe la douane. Vous allez lui parler !"
Le téléphone change de voix. Masculine, grave et affirmée.
"Allo, entame le douanier ?
- Bonjour, proposé-je ?
- Oui ?
- M. Mombé veut que je vous parle...
- Oui, renouvelle la voix sans conviction ?
- Alors voilà, je suis au bureau et j'arrive dans un quart d'heure à la Poste pour retirer mon colis.
- Vous êtes où ?
- Vers la station service, réponds-je perplexe !
- Je vous attends dix minutes.
- Heu… si vous voulez... à tout à l'heure, lancé-je désappointé par la tournure de l’échange !"

Rossinante met un certain temps pour reparaître à bord de sa Toyota verte. L’expatrié à la place du mort a dû user de ses services pour une paperasse administrative. En m’enfonçant dans le siège arrière, j’apprends que le passager vise l’enregistrement de son permis de conduire français au Gabon. Sa prochaine étape est la mairie de Port Gentil. Un sourire furtif se dessine à mes lèvres comme j’imagine son parcours du combattant ! Il s'efface soudain aux paroles de Rossinante donnant priorité à la Poste, et me rappelant du même coup à mon tourment.

De nouveau stationné sur le bas-côté opposé du bâtiment aux colis, nous entrons dans ce lieu décidemment incontournable.
"Mais la douane est parti ! Vous êtes en retard !"
Je regarde hagard M. Mombé, jette un coup d’œil à ma montre et prends ma décision :
"Attendez M. Mombé, il est à peine parti depuis deux minutes ! On ne va pas se croiser toute la journée ; rappelez-le, moi je reste ici !"
En lançant cette réplique, l’idée que la douane ne soit jamais passée à la Poste m’enquiquine. J’ai pourtant eu quelqu’un au téléphone tout à l’heure. Un collègue postier de Mombé ? Et puis tout remonte : cette histoire de téléphone encombré tout le vendredi, de colis retrouvé à la minute où mon pied franchissait le seuil. On se fiche vraiment de moi ici !
"Faites le tour. Vous allez attendre dans la salle, dit-il en me désignant la pièce d’entreposage des colis en provenance de l’étranger."

Jolly Jumper me fait passer le garde face à la porte d’accès des bureaux postiers. Puis il me remémore son passager qui l’attend pour une course à la mairie.
"Dès que vous avez fini, vous m’appelez pour que je passe vous prendre !"
Je m’installe inconfortablement sur une chaise en bois devant le bureau métallique blanc où sont entassés invariablement les bordereaux et cahiers de dépôts de 2009 et 2010. Derrière moi, un autre bureau qu’occupe un employé à la fonction indéterminée. Un stylo à la main, il compare des bordereaux :
"Et bah alors ! Là c’est écrit Olivier BP 845, et là Olivura BP 1000 ! Et si le paquet arrive à la mauvaise adresse, il refait un tour, hein ? Et c’est quoi l’entreprise ? C’est Halliburton ! Moi je connais la boite postal d’Halliburton, c’est BP 1000. Mais Olivura, c’est pas correct comme nom ! Qu’est-ce que je fais ? Si je corrige et que c’est pas la bonne entreprise, il va pas le recevoir ! Ah la la"
Ressorti un tour d’aiguille, M. Mombé revient le pas vif :
"Vous avez un téléphone ? Il y a des problèmes avec le notre.
- J’ai mon portable...
- Je vous donne le numéro."
Il entame la dictée. Je le devance sur la dernière ligne droite, les chiffres matinaux scintillant à ma mémoire l’un après l’autre comme une suite indéniablement logique. M. Mombé profite de ma distraction pour retourner à ses clients.

Le téléphone encastré à l’oreille, j’essaie de me souvenir du nombre de sonneries avant le répondeur. Le problème au Gabon, c’est qu’il n’y a pas de répondeur. Seulement la phrase "Votre correspondant est indisponible pour le moment. Vous allez être redirigé sur sa boite vocale. La communication sera facturée au tarif en vigueur." Puis au moment du transfert, la ligne se coupe !
A travers les options du journal d’appel, je recompose le numéro. Le bout de la ligne reste mort. Il ne s’est pourtant envolé que depuis 5 minutes ! Troisième tentative… rien ! Je suis à la Poste, mon colis est sur l’étagère, et j’attends un douanier qui est injoignable. Menu, bis. Je ne réfléchis plus. Ou plutôt si, à autre chose ! En combien de temps se décharge un portable qui sonne en continu son propriétaire ? J’en suis à 5 ! Est-ce que mon HTC à une meilleure batterie que son très certain Motorola ? Après huit, mes doigts prennent l’automatisme. Je crois, cette fois, qu’ils n’ont pas attendu la boite vocale pour répéter le numéro.
Vingt minutes depuis mon entrée dans la pièce et mon correspondant décroche enfin !
"Allo ?
- Je suis à la Poste, je vous attends pour mon colis !
- Mais vous êtes en retard !
- Peut-être, mais maintenant je suis là, et on n’attend que vous !
- J’arrive dans vingt trente minutes. Je suis demandé ailleurs.
- Trente minutes ! Et je fais quoi moi ?
- Je fais au plus vite. A tout à l’heure !"
Comment m’occuper ? Est-ce que je sors ? Il y a une boulangerie pas très loin. Ou bien je peux me rendre au Casino. Non, si je quitte mon siège maintenant, mon colis passera la nuit à la Poste. Je change de position pour me préparer à l’éternité. Je détourne la chaise du bureau pour pouvoir étirer les jambes et glisser le long du dossier. Tant qu’à faire j’en passe une par-dessus l’autre. Le contrôleur de boites postales ne pipe mot ! A intervalles réguliers apparaît une tête dans l’encolure de la porte :
"Bonjour, vous voulez quelque chose ?"
Ce à quoi je réponds "Merci, on s’occupe de moi.". Puis la trentaine approchant "Non merci, ça va impeccable !"

Mon homme pointe ses dix minutes de retard, costume brillant beige à manches courtes recouvrant un T-shirt ! Ca se fait beaucoup par ici ! Il connaît la procédure :
"Où est le colis ?
- Le voici. Sur l’étagère, Monsieur Vincent, comme je vous l’ai dit, entonne fièrement M. Mombé revenu sur les pas du douanier.
- Bon alors, combien ça vous a coûté ?"
Il étudie l’étiquette bleue des colis postaux français indiquant le mode d’envoi et le prix facturé. Sentant la fin approcher, j’anticipe le retour de Bucéphale par le réseau GSM !
"15 € ! Il tourne la tête vers moi. Ca va, hein… c’est pas cher ! Bon, vous ne devez rien. Maintenant on ouvre, reportant son attention sur le paquet. Vous savez ce qu’il y a dedans ?
- Non, feinté-je.
- J’espère que ce n’est pas une bombe. Sinon… boom, je suis mort !"
Il déchire le carton sur une face du parallélépipède long comme une règle d’école. A l’intérieur, un film plastique transparent emballe le contenant et le socle d’une bouilloire.
"Qu’est-ce que c’est, joue le douanier le sourire au lèvre ? Allez, c’est à vous ! Au revoir !"
Agrippant enfin l’objet de mes fantasmes de quinze jours, je me fais alpaguer par M. Mombé :
"C’est 2 500 !"
Quatre euros ! Je donne un billet, reçois la monnaie et quitte ce lieu maudit avec Bucéphale !

Rentré chez moi, j’ai deux acheteurs pour ma bouilloire : mon guide administratif et mon gardien ! Je déballe la bouilloire et dénoue le fil. Après une hésitation, je ne l’essaie pas. Ici, les prises de courant libres sont un luxe que je vais devoir payer à coups de multiprises !

lundi 15 février 2010

Invitation en équateur !

Profitez de ma présence au Gabon pour vous évader en Golfe de Guinée découvrir un des nombreux visages du continent africain !

Vous rêvez de soleil, de chaleur et d'exotisme ? Vous recherchez des paysages cartes postales vierges de touristes ? Laissez-vous séduire par l'atmosphère gabonaise, dépaysement assuré ! L'agence de voyage Mistral affiche une présentation alléchante des activités du pays : http://ecotourisme-gabon.com/

Au programme, excursions au sein des 13 parcs nationaux couvrant plus de 11% du territoire gabonais, visite des principales villes du pays (Libreville, Franceville, Lambaréné), séjour à São Tomé et Principe. J'ai également récupéré de collègues des échappées de 3-4 jours en brousse.

Quelques adresses pour vous faire rêver :
http://www.sao-tome.st/ (l'île de São Tomé au large du Gabon)
http://www.lepratiquedugabon.com/ (le Pratique du Gabon... guide du routard indispensable !)


Vous êtes partant ? Prévenez-moi ! Je vous guiderai pour les aspects pratiques. L'agence de voyages est à deux pas du Casino. Je passerai les embêter à mon prochain ravitaillement en eau de source !

Au plaisir de vous retrouver sur l'autre continent !

samedi 13 février 2010

La Poste

Un appel en fin d'après-midi au bureau. L'écran LCD du téléphone affiche un numéro extérieur. Il est 14h34. Une heure et la journée de travail officielle est terminée. Je décroche.
"Bonjour, il faut que vous veniez chercher un colis à la poste, annonce le combiné."
Qu'est-ce que c'est que cette blague ? Puis l'idée me traverse qu'il pourrait y avoir un service de messagerie interne à l'entreprise.
"Ah... Et où dois-je aller le retirer ? Au rez-de-chaussée, poursuis-je naïvement ?
- A la Poste ! répète mon interlocuteur.
- C'est à dire que c'est la première fois que j'y vais ! Vous pouvez être plus précis ?
- Au centre ville, insiste le bougre alors que je suis complètement pommé !
- Oui ?
- Derrière le casino là."
J'abandonne, je chercherai le lieu sur internet. Je note tout de même les indications sur le bout de post-it devant le clavier. Il est complètement surchargé de caractères hiéroglyphiques, mais je ne l'ai pas encore gribouillé de rouge. La relecture devrait être facile.
Alors que la conversation n'attend plus que moi pour se poursuivre, je me demande comment la Poste à trouver mon numéro ! Par le standard de l'entreprise évidemment ! Mais comment sait-elle où je travaille ?
"Très bien, je passerai chercher le colis après le travail, sur les coups de 16h. Ca ira ?
- C'est fermé, menace la voix masculine !
- Ah, je peux passer quand, demandé-je ?
- Avant 15h."
Le drôle ! Il est déjà 14h40. Le temps d'imprimer un plan, de trouver un taxi, de me rendre sur place et de m'insérer dans l'éternelle queue postière, ils vont être capable de me jeter dehors à pile sans mon colis !
"Bon, ben c'est sûr... je ne passerai pas aujourd'hui ! Plutôt demain, tenté-je ?
- Non, pas demain. Il faut la douane."
Tout ce qui arrive à Port Gentil via les expatriés est contrôlé par la douane. Je me rends compte que mon paquet risque fort d'être taxé. Et même très cher si le contenu est neuf ! Je suis beaucoup moins pressé de le récupérer.
"Quand alors, d'un air agacé ?
- La douane sera là lundi."
La douane : un employé de l'administration en costume qui va se trainer de son bureau de l'aéroport port-gentillais jusqu'à la Poste pour vérifier uniquement que mon petit colis ne contient rien d'illégal. J'imagine sa grande motivation !
Il est temps de régler les dernières questions avec Monsieur Mystère :
"Et sur place, je dois présenter un justificatif pour retirer la chose ?
- Vous demandez M. Mombé.
- Vous pouvez épeler, dis-je d'un ton neutre ?
- C'est monsieur Mombé ! Demandez Monsieur Mombé !
- Très bien... Et je peux avoir vos coordonnées, insisté-je ? je peux vous joindre à quel numéro ?
- Le numéro avec qui j'appelle, déclare-t-il avec excès !
- C'est-à-dire... espérant l'obliger, cette fois, à m'épeler les chiffres affichés sur le LCD ?
- Ben le numéro là, dit-il buté !
- Ok, très très bien, annoncé-je désespéré pour terminer l'intense discussion ! Alors à lundi. Au revoir !"

Habitué à la Poste française, je sais exactement comment va se dérouler le retrait. Dans le meilleur des cas avec beaucoup d'attente... Et je n'ai pas franchement l'envie de passer un après midi à admirer le contre-plaqué d'un guichet vide.
Heureusement, l'entreprise a passé contrat avec un homme d'une patience admirable. Mais cette qualité n'est rien en comparaison de ses connaissances au sein des administrations qui dénouent problèmes et file d'attente en un coup de vent. Le lundi, je lui passe mon gribouillis proprement recopié qui exprime les informations que j'ai pu tirer du postier : un nom approximatif et un numéro.
"Ils ne vous ont pas donné de papier pour retirer le colis, vérifie-t'il ?
- Ben non, juste un coup de fil ! Vous avez besoin que je vous accompagne ?
- Non, c'est bon !"

Lui passant un appel le lendemain, j'apprends que ma présence est obligatoire. Rendez-vous est fixé à 9h ce mercredi pour une expédition Poste.
L'heure dite, je fais, sous ses conseils, un crochet au distributeur. Puis, je découvre finalement l'univers de la Poste gabonaise. J'avais tout faux. La semaine précédente, je m'imaginais une longue queue tortueuse et stagnante sous un immense hall d'un bâtiment d'Etat. Et bien il n'y a pas plus de file d'attente qu'au marché du Grand Village. Une rangée de sièges pleine contre le mur, un amas désordonné de personnes occupant l'espace à la manière d'un hall de gare, puis un groupe tout appuyé sur l'alignement des guichets. Mon guide m'en rapproche. Certains tendent le bras, hèlent les postiers de l'autre côté de leur monde, s'agitent et s'agacent, dénoncent l'absence d'organisation. L'unique but est d'attirer l'attention pour passer le premier. Mon teint clair aidant, nous nous créons un passage dans la foule.

Un employé semble se souvenir de la visite précédente sans succès de mon sherpa. Il nous indique de passer dans l'antre interdit. Nous montrons pattes blanches aux deux gardiens occupant une table du hall d'attente, et franchissons la porte derrière eux. Quel changement ! Un couloir désert et sombre nous amène au sein des bureaux et des stocks de la Poste. L'employé nous récupère égarés pour nous emmener dans une salle de stockage grillagée dénommée "Douane" en caractères rouges. L'endroit s'étale sur vingt mètres carrés. Des colis reposent sur des étagères fixées le long des quatre murs. Certains reposent par terre. Plusieurs sont partiellement déchirés. J'essaie de deviner le mien à son gabarit probable.
Le postier me fait assoir face à une table encombrée de reçus, de bordereaux, de cahiers. Je comprends qu'il s'agit de mon interlocuteur mystère de la semaine passée. Je lui redonne mon nom oralement. S'approchant des étagères, il commence à scruter les étiquettes une à une. Visiblement il se rappelle de moi, mais pas de mon colis !
Vingt minutes et deux tours de pièce plus tard, il nous propose de lui laisser mes coordonnées.
"Si on le retrouve, je vous appelle !"

mercredi 10 février 2010

Le centre ville

Quelques prises de vue du centre ville de Port Gentil

Le "centre commercial" de Port Gentil, avec le Score à droite, le City Sport en face, un restaurant sur la gauche et quelques fruits et légumes derrière moi !

La rue commerciale de Port Gentil. Comme il existe la voie principale à Bry sur Marne avec ses quatre banques et ses trois coiffeurs, il y a une route parallèle à l'océan où l'expatrié trouve tout. Le problème ici, c'est le prix ! L'astuce c'est le marché du Grand Village, à quelques rues vers les terres...

Pro Equipe : tenue de travail, gants, casques, et quelques fournitures de bureau. Un exemple type des entreprises gabonaises ; elle vit sur l'importation depuis l'Europe des produits qu'elle revend aux entreprises (pétrolières) locales.

Toujours la rue du centre ville. Remarquez le magnifique taxi bleu à la gauche. Il doit couter cher à la course celui-là ! A Port Gentil, il y a quatre voitures différentes : la Peugeot 206 noire des petites gens (ou des VIE), le 4x4 Pajero gris des expatriés, le Toyota Hilux blanc (à droite) pour les professionnels... et les taxis bleus ! Facile, non ?

Fin du centre ville, nous poursuivons la route vers Total. En face se trouve l'agence de téléphonie mobile Zain. Vous pouvez admirer les seuls immeubles de la ville, bordés par la voie commerciale.

mardi 9 février 2010

Permis bateau

Au fait, je viens de décrocher mon permis bateau. C'est le permis gabonais, soit ! Mais permis quand même, et francisable à souhait !
Je vous raconte comment les épreuves se sont déroulées. Nous étions une dizaine à nous être présentés ce samedi matin au lycée d'Etat de Port Gentil. Au-dessus de l'entrée tonnait la maxime "Honte à celui qui ne fait pas mieux que son père". Les couloirs extérieurs rectilignes sur 300 mètres bordent des bâtiments construits de plein pied. Les salles de classe sont jouxtées les unes aux autres. Leur plafond en V laisse deviner la charpente du toit. L'air circule par des persiennes bleues crevant d'un côté de l'autre les murs blancs et chauds de 8h.
A 8h30, nous voilà redevenus enfants. Tables et chaises sont une même structure de bois brut, salie par le correcteur et le stylo des écoliers, gravée par l'élève, et usée par le temps poussiéreux de la cours à la verdure incomplète sur la terre rouge de Port Gentil. Après vérification des identités, l'examinateur nous sermonne les instructions. Plus de trois fautes sur vingt au questionnaire théorique... vous êtes ajourné ! Les trois feuilles de l'épreuve écrite nous sont distribuées, puis les errata détaillés. En fin d'examen, les candidats ont déserté la salle laissée à la correction des examinateurs.
Nous sommes rappelés peu après pour recevoir un à un notre note. Deux d'entre nous ont passé la limite des trois erreurs. Cependant, sur décision du jury, nous sommes tous reçus à l'examen et sommes "admissibles" pour l'épreuve pratique. Direction le nouveau port, face au Café du Wharf.
Nous sommes 14 sur le bateau. Les dix candidats, les deux examinateurs de la Marine Marchande de Libreville, le capitaine et un marin. Nous croisons à quelques dizaines de mètres d'un rig de forage pillé, incendié puis abandonné à la vue de la côte depuis les années 1990. Plus loin, cinq de ses compères sont stationnés dans l'attente de nouveaux puits à forer.


Les deux épreuves pratiques pour chacun des participants consistent en "la prise de coffre" et "l'homme à la mer". Avec vingt minutes de cours pratique dans les pattes et les conseils insistants du capitaine, nous sortons tous vainqueurs de cette sortie au large. Un bref photo-reportage de notre instructeur venu nous encourager assure notre accueil sur le quai Sigma défoncé.
Je n'ai plus qu'à me trouver une "pirogue" pour les prochains week-end. (une pirogue, c'est un bateau bi-moteur hors-bord)

lundi 8 février 2010

Week end plage !



Retour à l'embarcadère par pirogue. Attroupement de personnes sur la plage. Un homme allongé sur le sable, noyé !

vendredi 5 février 2010

L'aurore port gentillaise

Deuxième étape. Le centre ville compte un peu plus de cinq boites de nuits. Le circuit commun obligatoire est le Galion, l’Iguane et finalement le Duponnette dès deux heures. D’aucun cite également le New Saf, l’Impérial et le Master pour varier les plaisirs.
Les lieux se ressemblent. Les comptoirs sont excessivement chers, la bière se cote à 3 000 FCFA (4,50 € les 33 cl). On y croise une barre verticale de danse idéale pour le zouk, des militaires français, des foreurs et du personnel offshore. S’y trouvent également une nuée de gabonaises de 16 à 45 ans attirées par les « blancs ». A chacune sa raison. Les unes pour l’argent, d’autres pour être bien vues des consoeurs, d’autres encore simplement « parce que cette saison, le blanc est à la mode » ! En grattant la surface, on apprend bientôt que beaucoup de ces jeunes filles sont ou ont été enceintes. Plusieurs ont un enfant à charge, confié à la sœur pendant la journée, à la mère pour la soirée, en espérant que le français revienne un jour au pays.
Autre phénomène remarquable, la boite de nuit souligne le village de Port Gentil. Quelques nuits animées et la population féminine vous reconnaît même tapi dans le coin le plus sombre de l’établissement. Une nuit arrosée et votre secrétaire vous relate précisément vos faits et gestes sans y avoir mis les pieds ! Déroutant… mais efficace pour lutter contre les black out.
Au sortir de l’endroit, un taxi nous attend pour poursuivre notre périple. Le long de la soirée, les aguichages sont fréquents sans être insistants. Et les demoiselles très conciliantes, au point d’accepter de tourner sur les pas massacrés d’un rock au son de basse d’un meringué ! Même pas fait exprès…

Pour les inconditionnels de la voiture, je rappelle que le contrôle d’alcoolémie est inexistant à Port Gentil. Toutefois, les murs restent trop souvent la mémoire du chemin somnolant du retour !

jeudi 4 février 2010

Le crépuscule port gentillais

A la demande suppliante de plusieurs, je ne peux résister à ce croquis des nuits port gentillaises :
« Il était une fois le sport olympique des expatriés Port Gentillais. »

Avec une présence importante des entreprises françaises depuis une quarantaine d’années, la ville n’a pu faire autrement que de s’adapter à cette clientèle aux exigences occidentales. Ont commencé à fleurir restaurants et bars bordant le centre ville. Qui ne s’est jamais surpris à rêver d’une bière fraîche à l’ombre d’un été éblouissant de son ciel bleu ! Puis, pour savourer le plaisir citadin jusqu’au petit matin, est venu l’heure des boites de nuits branchées.
Les règles du sport sont simples. Les bars ne servent que jusqu’à 22h. Au-delà, ils empiètent sur le chiffre d’affaires des boites de nuits. Les taxis, en balai continu jusqu’au petit matin, assurent le transfert des consommateurs entre les établissements.

Première étape. Rendez-vous à la tombée de la nuit, vers 19h, pour un covoiturage vers la scène du crime. Direction un bon resto ou seuls les tarifs sont français. Le dosage des cocktails, lui, échappe complètement à l’étalon européen ! Va donc pour un apéro.
Que ce soit dans une guinguette à crêpe ou dans le meilleur des restaurants, les plats passent systématiquement par Bordeaux pour arriver à dos de brebis à Marseille. Parfois, la commande se perd tout simplement entre l’oreille du serveur et la poêle du cuistot. Bref, les minutes s’épuisent comme les verres… et vient l’heure d’un deuxième apéro pour patienter.
Le dîner arrive enfin, accompagné d’un bon alcool importé. Le goût anesthésié par les liquides, nous jugeons les entrées à leurs coloris. Puis vient le plat. Le dessert est entre le carpaccio de fruits au rhum et la glace Colonel.
Bons clients, nous sommes finalement récompensés par un digestif au choix. Sortis ronds à 23h, nous sommes prêts pour une bonne nuit de musique et de chaleur moite !

Alternative à la première étape. Un copain de soirée vous invite, parmi une dizaine de connaissances, à dîner chez lui. Le mets de poulets aux allures de plantains, de riz et de frites se conjugue aux senteurs de Castel, de 33 ou de Regab (produit local). A la suite d’un début de brochette, et pour alimenter la conversation, l’ami d’une nuit se lève et nous montre sa collection d’alcool maison. Selon les styles, on peut admirer une vodka haribo fraise, un vieux rhum affiné, ou bien une eau de vie de tonton spécialiste.
Dès lors, le mot d’ordre est « Faut finir » ! Le naïf demandera « Quoi ? »… Le sage répondra « Tout ! » Deux bouteilles et demi plus tard, nous avons rattrapé l’état second des clients du restaurant !

mercredi 3 février 2010

Malade comme un...

Hier, malade comme un chien !
Une tête grosse comme la noix de coco fraiche en face à face avec le fournisseur. Avec ça, impossible de tenir en place. Et pourtant, bouger le moins possible pour minimiser les crampes d'estomac.

La réunion terminée, j'ai filé chez moi à 15h30. Une très mauvaise fin de journée. Sans grande faim, la bouteille d'eau dans une main, un quartier d'orange dans l'autre, j'ai réalisé mon auto diagnostique. Par hypothèse, j'ai mangé un repas suspect ce dimanche. Le mal de crâne est intervenu entre 48 et 72 après. Je n'ai certainement pas échappé à la vague de salmonellose du moment.
Après un shoot à l'Amoxicilline et une nuit fièvreuse, j'ai finalement pu poser une option sur mon repas de ce midi !

Très bientôt la suite de mon blog.

lundi 1 février 2010

Le capitaine aux aubergines

Un plat typique africain

Ingrédients :
- un capitaine
- tomates
- oignons
- poivrons
- piments
- aubergines (gabonaises)
- maquereaux
- riz
- bananes plantains
- manioc

Ecailler le capitaine et enlever tête, branchies, queue, nageoires. Après avoir émincés tomates, oignons et poivrons, les faire revenir dans l'huile au fond d'une casserole. Ajouter de l'eau, le capitaine et deux piments pour le goût. Saler abondamment puis refermer le couvercle sur l'eau bouillante.

Préparer les aubergines (légume vert pâle de la taille d'une tomate cerise) : éplucher puis découper les légumes. Les verser dans une casserole, huiler le tout, puis ajouter les maqueraux. Ajouter deux piments pour le goût. Refermer le couvercle pour une cuisson vapeur. Après un quart d'heure, écraser le tout pour mélanger aubergines et poissons. Puis poursuivre la cuisson.


Placer le riz dans une casserole. Ajuster le niveau d'eau. Saler abondamment et huiler à grosses gouttes. Laisser cuire à feu fort.

Verser un fond d'huile dans une poele. La porter au feu vif. Pêler puis découper en tranches les bananes plantains. Saler les morceaux et les faire frires, un côté puis l'autre.

Extraire de ses feuilles d'emballage le manioc blanc ou brunissant (selon l'état de sa fermentation). Le découper en rondins et le disposer dans une assiette.

Servir le tout.

(Attendre 6 heures puis se diriger aux toilettes. Compter une heure !)