A la demande suppliante de plusieurs, je ne peux résister à ce croquis des nuits port gentillaises :
« Il était une fois le sport olympique des expatriés Port Gentillais. »
Avec une présence importante des entreprises françaises depuis une quarantaine d’années, la ville n’a pu faire autrement que de s’adapter à cette clientèle aux exigences occidentales. Ont commencé à fleurir restaurants et bars bordant le centre ville. Qui ne s’est jamais surpris à rêver d’une bière fraîche à l’ombre d’un été éblouissant de son ciel bleu ! Puis, pour savourer le plaisir citadin jusqu’au petit matin, est venu l’heure des boites de nuits branchées.
Les règles du sport sont simples. Les bars ne servent que jusqu’à 22h. Au-delà, ils empiètent sur le chiffre d’affaires des boites de nuits. Les taxis, en balai continu jusqu’au petit matin, assurent le transfert des consommateurs entre les établissements.
Première étape. Rendez-vous à la tombée de la nuit, vers 19h, pour un covoiturage vers la scène du crime. Direction un bon resto ou seuls les tarifs sont français. Le dosage des cocktails, lui, échappe complètement à l’étalon européen ! Va donc pour un apéro.
Que ce soit dans une guinguette à crêpe ou dans le meilleur des restaurants, les plats passent systématiquement par Bordeaux pour arriver à dos de brebis à Marseille. Parfois, la commande se perd tout simplement entre l’oreille du serveur et la poêle du cuistot. Bref, les minutes s’épuisent comme les verres… et vient l’heure d’un deuxième apéro pour patienter.
Le dîner arrive enfin, accompagné d’un bon alcool importé. Le goût anesthésié par les liquides, nous jugeons les entrées à leurs coloris. Puis vient le plat. Le dessert est entre le carpaccio de fruits au rhum et la glace Colonel.
Bons clients, nous sommes finalement récompensés par un digestif au choix. Sortis ronds à 23h, nous sommes prêts pour une bonne nuit de musique et de chaleur moite !
Alternative à la première étape. Un copain de soirée vous invite, parmi une dizaine de connaissances, à dîner chez lui. Le mets de poulets aux allures de plantains, de riz et de frites se conjugue aux senteurs de Castel, de 33 ou de Regab (produit local). A la suite d’un début de brochette, et pour alimenter la conversation, l’ami d’une nuit se lève et nous montre sa collection d’alcool maison. Selon les styles, on peut admirer une vodka haribo fraise, un vieux rhum affiné, ou bien une eau de vie de tonton spécialiste.
Dès lors, le mot d’ordre est « Faut finir » ! Le naïf demandera « Quoi ? »… Le sage répondra « Tout ! » Deux bouteilles et demi plus tard, nous avons rattrapé l’état second des clients du restaurant !
Ayant été résident et laissé une partie de ma vie à Port Gentil, j'ai plaisir à lire vos messages.
RépondreSupprimerJ'aimerai vous poser une question : savez vous qui dirige "Duponette" aujourd'hui?
Merci et à bientôt.
Je devrais avoir la réponse auprès des collègues cette prochaine semaine !
RépondreSupprimerC'est Madame Dupont !
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