lundi 5 avril 2010

Vivre avec la SEEG

Période de crise. Le Gabon est branché sur courant intermittent depuis deux semaines. L'Union, le journal officiel, vient d'annoncer la venue d'équipes américaines pour fiabiliser la turbine à gaz de Port Gentil. En conséquence, le journaliste prévoit des interruptions de services pour tout le WE de Pâques. (Pour l'ensemble du tissus économique gabonais, la notion de "service" au sens européen n'a pas encore réellement percée).
D'après les taxis, la SEEG, Société d'Energie et d'Eau du Gabon, semble procéder par secteur pour rétablir le courant. Pour vous mettre dans l'ambiance, une coupure de courant, c'est 4 heures en plein après-midi, sans frigo et sans clim'. Imaginez les conséquences sur les supermarchés, les restaurants et tout le secteur industriel !
Tractafric, revendeur de groupes électrogènes Caterpilar, est très content !

En partenariat avec Veolia Eau, la SEEG est également chargée de l'approvisionnement de la ville... Je fais parti des rares personnes qui ont pu voir ce matin le miracle de l'eau au bout de ma pomme de douche.

Dans le même temps, le coût de l'énergie ne cesse d'augmenter. Une facture mensuelle, qui l'année dernière s'estimait à 20 000 (30 €) pour les plus modestes du Quartier, côtoie aujourd'hui les 30 000 (45 €). Le SMIC, lui, n'a pas bougé des 80 000 (120 €) malgré l'annonce fin janvier de son doublement. Pour info, les gabonais paie l'électricité comme le téléphone mobile : une carte pleine d'unités est insérée dans le compteur. D'où les queues hebdomadaires nocturnes au point de vente de ces cartes.

A la question "Quand est-ce que vous faites la révolution ?", mon gardien répond "Mais c'est comme ça ! C'est la vie-oh !"

Je vous laisse, je pars faire mon footing jusqu'au Score. Mon stock d'eau potable diminue !

1 commentaire:

  1. ça va etre la joie de ramener les jerricans d'eau du supermarché, sans voiture en plus O_o

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