samedi 16 janvier 2010

On prend son temps

Le centre ville de Port Gentil est une véritable épreuve psychologique ! Il faut y venir zen, reposé et de bonne humeur.

Lundi matin - Première étape du combattant. L'agence de téléphonie mobile Moov se positionne au carrefour qui annonce le début du centre ville. Les noms de rue sont rares à Port Gentil. Petite maisonnette de couleur vert clair, elle fait face à l'opérateur concurrent, Zain, dans les tons violet fushia. L'intérieur s'apparente à un hall ou se trouve quelques sièges d'attente autour d'une table basse, un bureau informatisé et des affiches vantant les mérites de la communication.
Pourquoi Moov plutôt que Zain ? Parce que mon entreprise a signé un partenariat qui propose à ses employés des tarifs préférentiels. Notamment la gratuité des appels entre employés ! Les opérateurs de téléphonie ne propose pas de forfait. Les recharges achetés au bord de la rue permettent d'obtenir des unités. On compte environ 10 000 FCFA (15 €) pour tenir le mois.
Mais ce qui est magique à l'étranger, c'est la nature complétement différente des contraintes ! "Bonjour, nous n'avons plus de carte SIM à disposition pour ouvrir votre ligne. Repassez en fin de semaine !" Bien sûr, on ne peut pas réserver sa carte pour être sûr de téléphoner dès vendredi.

Vendredi matin - Deuxième étape de l'homme moderne. "Bonjour, nous n'avons plus de carte SIM. Repasser la semaine prochaine !" Comprenant la logique, le client traverse rapidement la place vers la concurrence. Quinze minute plus tard, j'envoie mon premier SMS depuis ma carte Zain.

Beaucoup de services fonctionnent ainsi. Ou plutôt ne fonctionnent pas !
Le distributeur de la BICIG (Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie du Gabon) est très souvent dépouillé de billets. Dans la ville, tout se paie en liquide. En fin de mois, les gens ont pris l'habitude de retirer leur salaire au distributeur. Et la BICIG se retrouve à composer 200 000 FCFA par coupures de 5 000 ! Pourtant, le distributeur de l'UGB (Union Gabonaise de Banque) ne connait pas ce problème...

La paperasse administrative m'a avalé toutes mes photos d'identité ! Ce vendredi matin, je parcours le centre ville pour me faire tirer le portrait. Face au Consulat, l'opticien-photographe propose un tirage numérique instantanné. Mais, arrivé devant le comptoir : "Nous sommes en rupture de stock de film. On peut vous prendre en photo, mais vous devez revenir vers 11h !"
Cette malchance qui me poursuit... ou le cours normal de la vie quotidienne gabonaise !

2 commentaires:

  1. lol!! Viva la vida au Gabon!!!!
    Bon allez, tu galère autant que moi pours les papiers administratifs. Dis toi que la notion de temps n'est juste pas la même. mais des photos!!!

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