mardi 9 février 2010

Permis bateau

Au fait, je viens de décrocher mon permis bateau. C'est le permis gabonais, soit ! Mais permis quand même, et francisable à souhait !
Je vous raconte comment les épreuves se sont déroulées. Nous étions une dizaine à nous être présentés ce samedi matin au lycée d'Etat de Port Gentil. Au-dessus de l'entrée tonnait la maxime "Honte à celui qui ne fait pas mieux que son père". Les couloirs extérieurs rectilignes sur 300 mètres bordent des bâtiments construits de plein pied. Les salles de classe sont jouxtées les unes aux autres. Leur plafond en V laisse deviner la charpente du toit. L'air circule par des persiennes bleues crevant d'un côté de l'autre les murs blancs et chauds de 8h.
A 8h30, nous voilà redevenus enfants. Tables et chaises sont une même structure de bois brut, salie par le correcteur et le stylo des écoliers, gravée par l'élève, et usée par le temps poussiéreux de la cours à la verdure incomplète sur la terre rouge de Port Gentil. Après vérification des identités, l'examinateur nous sermonne les instructions. Plus de trois fautes sur vingt au questionnaire théorique... vous êtes ajourné ! Les trois feuilles de l'épreuve écrite nous sont distribuées, puis les errata détaillés. En fin d'examen, les candidats ont déserté la salle laissée à la correction des examinateurs.
Nous sommes rappelés peu après pour recevoir un à un notre note. Deux d'entre nous ont passé la limite des trois erreurs. Cependant, sur décision du jury, nous sommes tous reçus à l'examen et sommes "admissibles" pour l'épreuve pratique. Direction le nouveau port, face au Café du Wharf.
Nous sommes 14 sur le bateau. Les dix candidats, les deux examinateurs de la Marine Marchande de Libreville, le capitaine et un marin. Nous croisons à quelques dizaines de mètres d'un rig de forage pillé, incendié puis abandonné à la vue de la côte depuis les années 1990. Plus loin, cinq de ses compères sont stationnés dans l'attente de nouveaux puits à forer.


Les deux épreuves pratiques pour chacun des participants consistent en "la prise de coffre" et "l'homme à la mer". Avec vingt minutes de cours pratique dans les pattes et les conseils insistants du capitaine, nous sortons tous vainqueurs de cette sortie au large. Un bref photo-reportage de notre instructeur venu nous encourager assure notre accueil sur le quai Sigma défoncé.
Je n'ai plus qu'à me trouver une "pirogue" pour les prochains week-end. (une pirogue, c'est un bateau bi-moteur hors-bord)

2 commentaires:

  1. ^^ et avec ça tu pourras rentrer dans la marine marchande ?

    question un peu facile l'épreuve de la prise du coffre, elle était ensegnée par des consultants somaliens? (arf trop facile)

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  2. Félicitation,quelle progression! De la marne,tu passes à l'ocean.

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